Les erreurs du web design… (2ème partie)

Suite des plus grosses erreurs du web design commises en 2004 sur des sites web dits « professionnels » ou « commerciaux », relevées par le célèbre site webpagesthatsuck.

Le site manque de contenu « magnétique »

Ce type de contenu peut varier selon les sites, mais vous le reconnaissez quand vous le voyez ! Une caractéristique commune est la fréquence de mise à jour. La meilleure façon de faire venir et revenir des visiteurs sur votre site est de régulièrement mettre à jour son contenu. N’oubliez pas que c’est votre audience qui importe.

• Votre contenu résout-il une problématique client ou bien crée-t-il un problème ?
• Votre contenu correspond-il aux attentes de votre audience ?
• Avez-vous défini l’objectif de votre site ?
• Connaissez-vous votre audience cible ?
• Quel type de contenu est susceptible de faire revenir votre visiteur plusieurs fois de suite ?
• Votre contenu est-il techniquement correct ?
• Votre client a-t-il besoin de connaître le contenu que vous lui présentez ?
• Le contenu est-il récent et régulièrement mis à jour ?
• Les visiteurs peuvent-ils trouver facilement le contenu qu’ils recherchent ?
• Mon site a-t-il un contenu de type « magnétique » ?
• Le meilleur contenu est celui que les gens veulent voir et revoir encore.

Les blogs par exemple, ne fonctionnent que s’ils remplissent au moins 4 des 5 conditions suivantes :

1. La franchise
2. L’urgence
3. L’opportunité
4. La concision
5. La controverse

Dans ce cas, le contenu peut devenir « magnétique ».

Oublier le but initial du texte

Le texte est le texte. Limitez l’usage du graphisme ou du Flash pour le texte. Premièrement cela alourdit le poids de la page ; deuxièmement cela n’aide pas les moteurs de recherche ; troisièmement les graphiques risquent souvent d’être de qualité médiocre ; et quatrièmement les erreurs sont bien plus difficiles à corriger.

Du contraste ! De nombreux web designers, sous le couvert d’esthétisme ou d’ignorance, composent volontiers du texte qui ne contraste pas suffisamment avec la couleur de fond. La lecture sur écran est déjà suffisamment pénible pour ne pas aggraver cet inconvénient par un choix de contraste de couleurs inadapté. Pour info cet outil d’analyse du contraste qui permet de respecter les recommandations sur l’accessibilité des sites web par le W3C.

Pas de texte trop petit ! C’est aussi un défaut couramment observé sur de nombreux sites supposés « design », et plus spécialement sur des sites en Flash. Nous vieillissons tous, et notre vue baissera aussi un jour ou l’autre, si ce n’est pas déjà le cas. « Si les gens ne peuvent lire votre contenu, il le fuirons. »

Trop de choses sur une page

Ca n’est pas parce que c’est une page web qu’il est nécessaire de vider tout votre contenu sur la même page !

Il est tellement facile d’ajouter du contenu à votre page d’accueil qu’elle en devient vite incontrôlable. Les petits sites de e-commerce sont parfois les plus touchés par ce défaut, car ils craignent de manquer une vente.

Avec trop de contenu qui attire l’attention, il est impossible pour l’oeil de se fixer sur un élément précis. Les gens sont perdus et ils s’en vont. Des pages aux contenus nombreux et disparates signifient que vous avez échoué dans l’organisation et l’architecture de votre site, peut-être la combinaison d’une planification insuffisante et d’une navigation inefficace.

La plupart des internautes n’aiment pas « scroller ».

Confondre le web design avec un tour de magie

Le web design est le contraire d’un tour de magie. En magie, vous montrez votre main droite à l’audience, et vous réalisez le tour avec votre main gauche. En web design, vous leur dites d’abord où vous allez, puis vous y allez. Les gens n’aiment pas les surprises. Cela les trouble et cela peut parfois les irriter.

Si vous êtes artisan, alors votre site devrait refléter qu’il est bien celui d’un artisan, pas celui d’un passionné de l’opéra.

Enfin soyez parfaitement clair quant à la description de vos hyperliens. Si vous ne prévenez pas les visiteurs où ils vont aller, ils pourraient être désagréablement surpris ou même choqués, en leur indiquant seulement « cliquez ici » pour seule explication.

Mal utiliser le Flash

Tout comme une simple animation peut être utilisée positivement ou négativement, Flash est aussi un outil qui peut être employé dans le bon sens comme dans le mauvais. Tout dépend comment et par qui il est utilisé.

Malheureusement, le mauvais usage de Flash est encore très courant, et les exemples sont nombreux où une tentative d’introduction multimédia sans option d’interruption disponible, oblige le visiteur à patienter non seulement le long chargement de la dite introduction, mais aussi son déroulement complet, avant d’accéder enfin au vrai contenu.

Techniques Flash particulièrement ennuyeuses :

• Oubli du bouton « passer l’intro », forçant les visiteurs à revoir votre sempiternelle animation à chacune de leur visite. Le problème peut être résolu par la disposition d’un « cookie » afin qu’elle n’apparaisse qu’une seule fois.
• Disposer un bouton « passer l’intro »… Car évidemment, un tel bouton peut signifier que cette page est sans intérêt ! Les bons web designers utilisent en principe uniquement du contenu qui doit être vu. En donnant aux visiteurs l’option de passer ce contenu, vous leur affirmez qu’il n’est pas digne d’intérêt. Et s’il n’est pas digne d’intérêt, pourquoi le placer en tête de votre site ? Non, je n’argumente pas dans les deux directions, mais une animation d’introduction en Flash est seulement destinée à en mettre « plein la vue », et excepté pour la pub et le marketing viral, ce concept est depuis déjà longtemps passé de mode sur internet.
• Imposer aux gens de la musique. Si vous avez de la musique dans votre animation, donnez aussi l’option pour la couper. Et si vos visiteurs coupent la musique sur une page, cela signifie en principe qu’ils ne veulent l’entendre sur aucune autre page. Tenez-en compte !
• Créer une version « Non Flash » d’un site qui inclut malgré tout encore quelques animations. Si vous avez une version HTML de votre site en Flash, faites au moins en sorte qu’il n’y ai vraiment plus de Flash !

Il faut savoir que l’on trouve souvent du Flash dans les navigations « mystère », ou comment utiliser une mauvaise technique, multiplié par quatre…

Cependant, quand le Flash est bien utilisé, les résultats peuvent être impressionnants.

Mal comprendre l’usage de l’iconographie

Les erreurs d’illustrations graphiques entrent dans cette liste car elles apparaissent encore trop régulièrement. Tout comme Flash, il y a des quantités de façons pour mal utiliser l’iconographie. Et les sites qui présentent des images particulièrement laides ou des GIFs animés d’un autre âge sont légion.

Parmi les erreurs courantes on retrouve l’utilisation d’un mauvais format d’image (GIF au lieu de JPG ou PNG), d’une taille ou d’un poids excessif (images brutes depuis l’appareil numérique), des fond de page laids ou beaucoup trop apparents, le manque de contraste (comme pour le texte), l’attribut ALT non renseigné, des images inappropriées, et des dizaines d’autres erreurs encore.

AFFrontPage

Il existe encore et toujours de nombreux sites « épaves » sur les autoroutes de l’information, et beaucoup ont été conçus avec l’éditeur de page web de la firme de Redmond. Il faut dire que Windows régnant pour l’instant encore en maître sur l’ordinateur familial, ou client, FrontPage y est donc installé par défaut. Difficile alors de faire comprendre à certaines personnes que, au-delà du site « perso » pour partager ses photos de vacances, cet outil est tout simplement inadapté à produire des pages web de qualité avec un code propre et conforme aux standards. Le pire étant atteint avec l’utilisation des thèmes proposés par le logiciel. Ceci explique peut-être pourquoi microsoft.com n’utilise pas FrontPage pour développer ses propres pages…

Les erreurs du web design… (1ère partie)